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L'interdiction de location des passoires thermiques peut-elle dépeupler certaines campagnes ? - 25/01/2023

La FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier), estime que l’interdiction de location des passoires thermiques pourrait faire exploser le nombre de logements vacants dans certaines campagnes. Elle souhaite que les aides à la rénovation énergétique soient renforcées dans
ces zones.
 
Si la performance énergétique des logements doit en effet être améliorée, la FNAIM estime que le calendrier d’interdiction de location est intenable dans les délais actuels. Les propriétaires, empêchés par la situation économique actuelle pourraient choisir de laisser leur bien vacant, plutôt que d’engager des frais qui peuvent être conséquents pour se mettre en conformité avec la loi Climat et résilience. Ainsi, la pénurie de logements déjà constatée dans certaines zones pourrait s’aggraver. Ce phénomène pourrait d’ailleurs s’intensifier dans les zones reculées.
 
60 000 biens environ sortent du parc locatif chaque année et restent inoccupés et la part de ces biens est plus importante dans les territoires délaissés par la politique du logement. Ce sont des territoires où l’activité économique est souvent réduite, où le patrimoine est vieillissant faute d’investissement. Les logements énergivores y sont par ailleurs déjà présents en forte concentration. C’est dans la diagonale du vide que se trouve le plus fort taux de logements F et G et la plus forte part de biens inoccupés.
 
Or, dans ces zones, les prix du marché sont en moyenne quatre à cinq fois inférieurs à ceux des grandes villes. Le retour d’investissement est donc très faible et les propriétaires alors peu enclins à engager des dépenses exponentielles pour la rénovation de leur bien. Avec l’interdiction de location, le phénomène pourrait s’aggraver, ce qui laisse peu de perspectives de retour sur investissement pour les propriétaires qui rénovent leurs biens.
 
L’interdiction de location va aggraver le phénomène et la liste des logements déjà inoccupés sera complétée par de nouveaux biens. La tension est déjà forte dans ces territoires avec une demande plus souvent supérieure à l’offre. Les candidats à la location pourraient alors se tourner massivement les moyennes et grandes agglomérations, où la tension est déjà forte.
 
La FNAIM demande que ces spécificités soient prises en compte et que les propriétaires soient davantage accompagnés, notamment en renforçant les aides quand le coût des rénovations n’est pas rentable. Par exemple : si le coût des travaux dépasse 30% de la valeur vénale du bien , une bonification de MaPrimeRénov’ pourrait être accordée. Pour autant, la rénovation énergétique et l’ensemble des mesures la concernant devront s’accompagner d’une redynamisation des territoires pour que le problème puisse commencer à se résorber.

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